Titulaire d’une maîtrise de philosophie, Pascal Bonitzer commence sa carrière comme critique de cinéma en rejoignant les « Cahiers du cinéma » en 1969. S’ensuivent de nombreux textes critiques et essais théoriques rassemblés plus tard dans des recueils comme « Le Regard et la Voix » (10/18, 1976), « Le Champ aveugle » (Cahiers du Cinéma/Gallimard, 1981), ou plus récemment « La Vision Partielle » (Capricci, 2016). En 1976, il participe à l’écriture d’un scénario tiré d’un mémoire du XIXème siècle écrit par un jeune meurtrier et exhumé par Michel Foucault, « Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère ». Le film sera réalisé par René Allio. Dès lors, ses activités de critique et de scénariste se poursuivent en parallèle. Il collabore à de nombreuses reprises avec les cinéastes Jacques Rivette, André Téchiné, Raoul Peck et Anne Fontaine. En 1995, il réalise son premier long métrage, Encore, qui reçoit le Prix Jean Vigo l’année suivante. Le personnage principal, un professeur de philosophie interprété par Jackie Berroyer, aura des échos dans ses deux films suivants : Rien sur Robert (1999), sous les traits de Fabrice Luchini, et Petites coupures (2003), sous les traits de Daniel Auteuil. Son cinquième long métrage Le grand alibi (2008), avec Miou-Miou, Lambert Wilson et Pierre Arditi, est une adaptation d’un roman policier d’Agatha Christie. Il signe ensuite la comédie Cherchez Hortense (2012), avec notamment Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré et Kristin Scott Thomas, puis les drames Tout de suite maintenant (2016), avec Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste, Lambert Wilson et Isabelle Huppert, et Les Envoûtés (2019) avec Sara Giraudeau et Nicolas Duvauchelle.