Sept artistes d’horizons différents partagent leur vision des univers surnaturels à travers une exposition plurielle, entre peinture, maquettisme, photographie, sculpture 3D et dessin.
EXPOSITION ARTS PLASTIQUES
REGARDS POSÉS SUR LES VISAGES DU FANTASTIQUE
Annabelle Amory | Peintre
Après avoir longtemps hésité entre la biologie et la géologie, Annabelle Amory s’est tournée vers une licence en histoire de l’art, complétée par un master en archéologie grecque. Après six ans de recherche, elle termine cette période par l’obtention du grade de docteure en archéologie grecque et se lance dans une carrière d’artiste-peintre. Professionnelle depuis 2018, Annabelle Amory sillonne les routes d’Alsace et dépose ses collages féministes dans des lieux alternatifs, comme les médiathèques ou les librairies.
Alma © Annabelle Amory
Lucas Rubben | Dessinateur
Cela fait plus de 16 ans que Lucas Rubben dessine de manière régulière. Il a commencé par reproduire au crayon à papier ses héros de BD tels que Titeuf ou Lanfeust. Puis, il a appris à créer ses propres personnages et à leur donner une identité et une histoire. Le passage du crayon à la tablette graphique lui fait découvrir le « digital painting » et c’est aujourd’hui cette technique qu’il privilégie. Il a par ailleurs toujours adoré les monstres propres aux écrits de Lovecraft et les mondes de dark fantasy comme ceux de Dark Souls ou de Conan. Son imaginaire a été modelé par ces univers et c’est en partie dans ceux-ci qu’il puise son inspiration.
Oeillade nocturne © Lucas Rubben
Arnaud Jollet | Maquettiste
Arnaud Jollet est un compositeur-interprète qui travaille régulièrement pour le cinéma, la télévision et le théâtre. En 2019, il fonde avec Natacha Veibert le groupe Eroina qui rend hommage aux bandes originales des films italiens de genre des années 1960 à 1980. Ensemble, ils produisent trois albums et participent à deux musiques de films. Autour d’Eroina, Arnaud Jollet a aussi créé tout un univers visuel : graphisme, peinture et vidéo. Son projet « Kinoramas », une série de dioramas évoquant des films de genre italiens (du giallo à l’horreur en passant par le poliziottesco), découle naturellement de cette démarche artistique.
Profondo rosso © Arnaud Jollet
Le CoinDuMasque | Sculpteur 3D
Le CoinDuMasque a déambulé une trentaine d’années dans les méandres de l’imaginaire horrifique, en actif timide, crayonnant des monstres en cachette, coupable de créer de l’innommable, du bizarre, du socialement inacceptable. Voici quatre ans, sous l’impulsion de rencontres avec Thomas Pons, ALT236 et Narcisse Steiner, il décide de faire confiance à ce qui résonne en lui et d’entreprendre un voyage créatif en s’inspirant d’artistes qui l’ont marqué, comme Beksiński, Bacon, Bosch, Giger… Il plonge dans le grotesque et l’infâme, dans la chair et le sang, les os et le métal. Chaque création cachant sous la peau déchirée, boursouflée, sous des amas de trop-plein, une histoire, un souvenir, une émotion dans lesquels chacun peut y retrouver un morceau de soi. Durant quatre ans, il utilise la sculpture 3D, la peinture et les rendus digitaux pour mettre en tableaux des créations originales, les plus puissantes possibles. Il travaille son art chaque jour, cherchant de nouvelles démarches d’expression liées à la sculpture mais également aux nouvelles technologies, comme l’impression 3D et la réalité virtuelle.
Angoisse © LeCoinDuMasque
Loïc Wagner | Plasticien
Attiré par le fantastique sous toutes ses déclinaisons, Loïc Wagner réalise depuis 5 ans de multiples créations : fresques, sculptures, affiches… Autodidacte, il a su mettre à profit ses 15 ans d’expérience en tant que technicien polyvalent pour réaliser chacune de ses œuvres. La plupart sont composées à partir de matériaux de récupération : plastiques, bois, métaux, polystyrène… Chacune raconte une histoire et ouvre une fenêtre sur l’imaginaire.
Le Shaman Nion © Loïc Wagner
Véronique Spenlé | Dessinatrice numérique
Après un baccalauréat en arts plastiques, Véronique Spenlé suit des études à l’École régionale des Beaux-Arts d’Angers, jusqu’à l’obtention de son agrégation. Elle développe parallèlement sa démarche artistique avec l’envie de surprendre et de partager sa fascination pour le bien et le mal. Elle compose, au fil de ses créations, un nuancier original et animé de symboles et formes alliant des références aux vanités, aux créatures de films d’horreur, en passant par les musiciens de la musique metal. Même biodiversité inattendue dans son expression technique, lorsqu’elle mêle le dessin, l’encre, l’aquarelle avec des fragments de papiers peints ou de textiles scannés sous forme de collages numériques. À ce mix de papiers peints revisités et de dessin, elle ajoute de la texture par le choix des supports d’impression.
Dracula et sa fiancée futuriste © Véronique Spenlé
René Seguin | Photographe
Photographe amateur autodidacte, René Seguin a longtemps « promené » son objectif en Asie avant d’effectuer, de façon naturelle, une transition du voyage géographique vers le voyage dans le passé. Dégagé d’obligations professionnelles, il a pu se tourner davantage vers la photographie et la sculpture sur bois mais aussi découvrir, voici 10 ans, l’urbex. Depuis, il n’a de cesse d’assouvir sa passion : photographier des lieux abandonnés, leur donner vie une dernière fois, les figer avant qu’ils ne disparaissent. Certains d’entre eux survivront, restaurés, d’autres seront rasés, saccagés, pillés ou incendiés… et dans d’autres cas, ce sera la nature qui reprendra ses droits. Sur ces spots cachés, le vol et le vandalisme sont trop souvent présents et la discrétion est de mise quant à leur localisation.
Sound of silence © René Seguin
Dans le cadre de l’exposition, des pantins réalisés par les élèves de CM2 de l’accueil de loisirs périscolaire de l’école Jean Macé sont également présentés. Ils ont été conçus pour un très court métrage en stop motion inspiré de la scène finale du film L’Étrange Noël de monsieur Jack, signé Tim Burton. Ils furent réalisés dans le cadre du concours initié par l’atelier Canopé 88 : « 45 secondes pour rejouer une scène culte du cinéma fantastique ». Des dessins réalisés par les classes des écoles de Gérardmer sont aussi exposés.
Espace LAC, Villa Monplaisir
Du 26 au 29 janvier – Entrée gratuite
Ouverture de 10h à 18h, dimanche jusqu’à 17h
Vernissage le jeudi 26 janvier à 16h en présence des artistes
LE CATALOGUE OFFICIEL | 6 €